UNIVERSITÉ DU TEMPS LIBRE

6 rue de Taulignan - 84000 Avignon

Tél. 04 90 85 88 00

Histoire de l'art

La peinture à Venise au XVIIIème siècle

Chantal Duquéroux-Rozwens


Conférences avec vidéoprojection

Venise à ce moment reprend le rôle de foyer de la peinture qui devient véritablement le sien aussi sur le plan international. Elle va ouvrir de nombreuses voies, et certains peintres vont aller aussi loin que possible : Le Védutisme raffiné de Canaletto, l’imagination nostalgique des Capricci de Guardi, la grâce légère et lumineuse de Piazzetta, le regard ironique de Gian Domenico Tiepolo sur la vie vénitienne et ses fêtes, et le génie absolu de son père Giambattista Tiepolo.

Sa célébrité s’exprimait dans une lettre d’un ambassadeur qui louait chez le peintre « un feu infini, un coloris éclatant, et une vitesse surprenante »… On s’est demandé dans l’abondance de sa production s’il ne fallait pas considérer à part l’industrie du spectacle, qui est le dernier mot du goût baroque pour le théâtre.

Giambattista Tiepolo rassemble tout un répertoire, et son sens de l’espace infini donne pour la dernière fois, l’idée du grand décor où tout est magnifiquement lié pour la représentation du religieux et du profane.

La peinture à Venise au XVIIIème siècle

Conférences avec vidéoprojection

9 lundis de 10h à 12h

 

début le 25.09.2023

162 € (2x81)


Initiation à l’iconographie et aux codes de représentation dans l’art, du Moyen Age au baroque

Chantal Duquéroux-Rozwens


Conférences avec vidéoprojection

Que disent les œuvres d’art et que représentent-elles ?

Pour mieux connaitre et apprécier l’œuvre d’art, il est important de la re-situer dans son époque historique qui n’est ni la précédente ni la suivante : l’art du Moyen Age n’est pas celui de la Renaissance.

Chaque société humaine se caractérise par des représentations spécifiques illustrant les valeurs et les croyances qui la constituent. En occident tout un répertoire de formes, principalement décoratif est l’héritage des civilisations antiques, grecques, romaines, et orientales. On trouvera encore ce vocabulaire au XIXème siècle, en peinture, en architecture, en sculpture. Mais l’héritage antique ne se limite pas au seul vocabulaire décoratif.

L’iconographie, est une démarche d’identification des sujets, elle permet de reconnaître les images et de nommer les personnages et les scènes représentées. Elle offre aux visiteurs des musées et des expositions un instrument pour s’orienter dans le monde des images. Elle donne des clefs de lecture indispensable à la compréhension. Les artistes se sont inspirés de sources littéraires, philosophiques, religieuses pour composer leurs œuvres, et pour approfondir la connaissance de ce monde fascinant, l’amateur doit essayer d’approcher l’essentiel de ces sources.

Initiation à l’iconographie et aux codes de représentation dans l’art, du Moyen Age au baroque

Conférences avec vidéoprojection

les lundis de 10h à 12h

 

2 sessions de 9 séances chacune

1ère session :
2ème session :

Début le 11.12.2023
Début le 11.03.2024


Coût de chaque session : 162 € (2x81)


La peinture espagnole

Chantal Duquéroux-Rozwens


Conférences avec vidéoprojection

De l’art roman catalan à Velasquez, de Ribera à Picasso, de Goya à Miquel Barcelo... on constate que l’art espagnol est un art de fortes individualités, d’expériences intérieures d’une intensité exceptionnelle. Au XVème l’art de Bermejo ou Berruguette s’épanouit au-delà des frontières, dans les Cours européennes, le XVIème n’annonce pas la Renaissance compte tenu d’un idéal religieux sévère jusqu’à l’apparition du Greco et de son prodigieux lyrisme. Le XVIIème amène la maturité, la plénitude des créations homogènes et complètes avec Zurbaran ou la peinture pure, Ribera au-delà du réalisme, Murillo le peintre du sentiment qui connut une gloire immense, Velasquez dont l’œil pense.

Le monde fantastique et douloureux de Goya, émerveillera les Romantiques, Baudelaire, et les Impressionnistes. Les artistes du XXème Picasso, Gris, Miro... vont jouer un rôle capital, et leurs œuvres appartiennent à l’histoire de la peinture moderne. Tous trois à Paris dans les années 20 du XXème siècle, ils participent activement à l’effervescence artistique, Picasso ayant été au début du siècle, « l’inventeur » d’un nouveau langage plastique, suivi par Juan Gris qui pratiquera un Cubisme personnel, coloré, complexe et cohérent. L’univers de Joan Miro est toujours défini avec précision, même dans l’abstraction où s’exprime son sens inné de la couleur.

Sera abordée l’œuvre de Miquel Barcelo dont les références aux grands maîtres de l’art espagnol sont nombreuses.

La peinture espagnole

Conférences avec vidéoprojection

les mardis de 9h30 à 11h30

 

3 sessions de 9 séances chacune

1ère session :
2ème session :
3ème session :

Début le 26.09.2023
Début le 12.12.2023
Début le 12.03.2024


Coût de chaque session : 162 € (2x81)


Scandales de l’histoire de la peinture

Pascal Coulon


Conférences avec vidéoprojection

Erotisme, mort, religion, mœurs, pouvoir… la liste est longue des ressorts du scandale pictural, sans même évoquer les seuls critères esthétiques. D’une certaine façon, l’idée de scandale est consubstantielle à l’histoire de la peinture – et plus largement de l’image - au sens où un nombre non négligeable de peintures ayant donné lieu à des polémiques ont en même temps constitué des moments décisifs de cette histoire, modifiant les conceptions de la représentation en vigueur jusque-là.

La notion de « scandale » constitue ainsi une porte d’entrée appréciable de l’histoire de la peinture. On ne peint plus de la même façon après la révolution réaliste caravagesque, par exemple ; et, nonobstant les résistances qu’entraîne cette peinture pour ses contemporains, le rapport au divin s’en trouve malgré tout régénéré.

Il ne s’agira évidemment pas de recenser tous ses scandales, mais, après une rapide introduction visant à clarifier le concept de « scandale » et sa fonction opératoire en matière de peinture, plutôt d’en distinguer différentes catégories que chaque séance aura pour fonction d’illustrer avec des œuvres emblématiques et significatives d’évolutions décisives.

Scandales de l’histoire de la peinture

Conférences avec vidéoprojection

12 jeudis de 9h30 à 11h30

 

début le 05.10.2023

216 € (3x72)


Les Musées de Florence

Jacopo Pasquali


Conférences avec vidéoprojection

Florence, le berceau de l’art, célèbre dans le monde entier pour ses monuments et son histoire, possède un nombre considérable de musées plus ou moins connus du grand public. L’histoire fascinante de la vie et de la formation parfois héroïque des collections de ces importantes institutions muséales à travers les siècles est souvent peu connue, même des amateurs d'art ayant pu admirer de visu certains des chefs-d’œuvre qui y sont conservés.

En premier lieu, la Galerie des Offices, née en tant que Musée ouvert au public grâce à la générosité des Médicis et des Lorena, est devenue à travers les vicissitudes de la deuxième guerre mondiale un musée parmi les plus importants au monde, où les tableaux, pour la première fois dans l’histoire de la muséographie, furent exposés selon l’époque, voire en sens chronologique, et non selon les différentes écoles, de façon à ce que les visiteurs puissent « apprendre l’histoire de l’art dans le grand livre des Offices » (Roberto Salvini).

Ensuite la Galerie Palatine, avec les Raphaël et les Titien, abritée dans le Palazzo Pitti, une autre des demeures des Médicis laissée en héritage à la ville et dotée d’un parc magnifique, avec la Galerie de l’Art Moderne, le musée des Porcelaines, le musée du Costume. Et encore le musée du Bargello, qui, dans un palais médiéval, transformé au fil des siècle en prison comme ce fut le cas pour le Palais des Papes d’Avignon, rassemble une collection unique de sculptures et d’objets d’art du Moyen-Âge et de la Renaissance.

Toute une série d’autres musées définis parfois de façon impropre mineurs enrichissent la ville : le Musée du Beato Angelico avec un recueil unique au monde de tableaux du peintre dominicain, la Galerie de l’Académie, connue surtout pour le David de Michel-Ange, les Chapelles des Médicis et les Cénacles, les Musées de Palazzo Vecchio et de Palazzo Medici-Riccardi, le Musée de l’ancienne maison florentine de Palazzo Davanzati, qui abrite les tableaux du Scheggia, le frère de Masaccio, les Musées Horne et Bardini, que des antiquaires éclairés donnèrent à Florence ainsi que le Musée Stibbert qui dans un cadre unique présente aux visiteurs un parcours muséal de rêve.

Au fil des conférences, nous découvrirons ensemble petit à petit ces multiples trésors dans un charmant voyage virtuel.

Les Musées de Florence

Conférences avec vidéoprojection

12 lundis de 14h à 16h

 

début le 02.10.2023

216 € (3x72)


Siècles d’or

Pascal Coulon


Conférences avec vidéoprojection

Loin de concerner uniquement la peinture, la notion de « siècle d’or » touche à la puissance politique et culturelle d’une nation. Il nous faudra donc comprendre l’origine de cette expression et ce qu’elle signifie pour l’expression artistique, et plus précisément en termes d’innovation picturale.

En effet, ce moment de puissance et de rayonnement dans une aire géographique donnée rejaillit bien souvent sur l’activité picturale, qui tend à l’exprimer en retour par de nouvelles formes d’expression.

Dans ce cours, nous nous intéresserons aux œuvres picturales de trois moments importants de l’histoire de la peinture : les siècles d’or espagnol, hollandais et britannique en montrant les liens entre, respectivement, l’empire espagnol qui se vivait comme défenseur de la foi et la peinture du Greco et de Ribera, l’avènement de la société marchande et bourgeoise hollandaise et les peintures d’intérieur de Vermeer, ainsi que les natures mortes, et enfin la puissance maritime, industrielle, intellectuelle de l’empire britannique au 19ème siècle et la peinture de Turner.

Siècles d’or

Conférences avec vidéoprojection

12 jeudis de 9h30 à 11h30

 

début le 08.02.2024

216 € (3x72)


Art du Proche Orient Ancien

Jacopo Pasquali


Conférences avec vidéoprojection

La culture figurative du Proche Orient ancien a commencé au IIIème millénaire av. J.-C. sous l’influence des Sumériens et des Accadiens et s’est achevée au Ier millénaire av. J.-C. avec les Babyloniens et les Assyriens. Elle fut le produit de peuples aux origines et de langues les plus différentes : Sumériens, Accadiens, Cananéens, Hittites, Phéniciens, Cassites, Hourrites ou Mitanniens, Urartéens.

Mais tout comme la culture et l’art dans l’Occident se sont développés grâce à l’héritage du monde classique et judéo-chrétien, l’influence sumérienne et accadienne resta très prégnante chez les peuples du Proche Orient ancien. D’ailleurs, l’écriture cunéiforme, le moyen le plus puissant pour la diffusion de la pensée, fut inventée par les Sumériens pour écrire leur langue agglutinante d’affiliation inconnue, mais elle fut employée aussi par les autres peuples de la région pour exprimer des langues sémitiques ou indoeuropéennes. Les inscriptions cunéiformes décorent parfois les monuments artistiques : les plus connus parmi eux sont la stèle du roi Hammurabi, abritée au Louvre, qui à côté de l’image du souverain paléobabylonien, nous a transmis aussi le « code de lois » qui porte son nom, et les sculptures en diorite qui représentent Gudéa de Lagash, le roi bâtisseur.

La pierre était le matériau privilégié parce que sa solidité évoquait l’éternité. Les yeux étaient parfois incrustés de lapis-lazulis pour donner du souffle à une image autrement rigide, comme c’est le cas pour le célèbre portrait d’Ebih-Il de Mari, lui aussi aujourd’hui au Louvre. La Mésopotamie fut le centre d’irradiation de la culture figurative et de la pensée du Proche Orient ancien jusqu’en 500 av. J.-C. Ensuite ce fut la Grèce qui prit la suprématie. La Syrie et l’Anatolie, improprement définies comme des régions périphériques, ont transféré la culture proche-orientale et l’écriture au monde classique.

Au fil des conférences nous étudierons les caractéristiques de l’art de cette région selon les différentes cités et les différentes époques en remarquant leurs similitudes et leurs différences.

Art du Proche Orient Ancien

Conférences avec vidéoprojection

12 lundis de 14h à 16h

 

début le 22.01.2024

216 € (3x72)


L’Art contemporain et la beauté : un pari pour l'histoire de l'art ?

Dominique Bernard Faivre


Conférences avec vidéoprojection

L’art contemporain, de par son esthétique spécifique, renvoie notamment à l’art minimaliste et à l’art conceptuel, ainsi qu’à leurs formes respectives d’installations et d’art performance. Usant entre autres de matériaux traditionnels revisités, voire déclassés, il est quelquefois associé à un « anartisme » promu par un « État culturel » et/ou sous l’emprise d’un « art business ».

Or ce procès apparaît inapproprié à définir le tout de cet art, dont on ne peut douter à la fois de la vitalité, de la créativité, ainsi que de la beauté. Car, pour peu que l’on fasse référence à l’histoire de l’esthétique, le beau artistique ne se définirait pas comme simple représentation de belles choses, mais davantage comme produit de l’esprit.

L’histoire de l’art pourrait alors se targuer de n’avoir pas dit son dernier mot avec l’apparition des arts plastiques et de leur vision élargie des modes, voire des finalités artistiques, puisqu’en n’excluant aujourd’hui ni les pigments ni même la peinture, l’art contemporain se fait fort de solliciter à la fois notre œil et notre esprit critique.

Nous ne manquerons donc pas d’illustrer notre parcours par des références à des thèmes tels que l’art objectologique (Arman, Starck…), l’art de l’installation et de la performance (Boltanski ou Kusama, Orlan ou Klein…), la femme sujet et objet de l’art contemporain (Sherman, Calle, Saint Phalle…), les temps et espaces de l’art contemporain (Haring, Gerz…), sans omettre les mouvements spécifiques tels le land art enchanteur d’Andy Goldsworthy ou le street art éco-responsable et flamboyant de Bordalo II…

L’art contemporain

Conférences avec vidéoprojection

12 jeudis de 14h à 16h

 

début le 25.01.2024

216 € (3x72)


Pier Paolo Pasolini, Anna Magnani et les autres : cinéma et vie dans le cinéma italien moderne

Laura Vichi


Conférences avec vidéoprojection

Le cours de cette année sera divisé en deux volets séparés :

1. La première partie du cours sera consacrée à la figure de Pasolini cinéaste. Comme on le sait, Pasolini est d'abord un poète, écrivain, journaliste et scénariste avant d'aborder la réalisation de films. Il a aussi une formation en histoire de l'art et il peint lui-même, ce qui va nourrir ses œuvres, tout comme sa passion pour les vestiges des civilisations anciennes, les populations vivant aux marges de l'avancée de la modernité, la quête du sacré, le corps comme lieu ultime pour la liberté individuelle. Nous questionnerons son oeuvre à l'aide de ces éléments hétérogènes qui font la particularité du cinéaste.

2. Démarrant du cas d'Anna Magnani - qui débute au cinéma sous le fascisme - protagoniste de Mamma Roma de Pasolini, nous essayerons de porter l'attention sur un autre aspect de l'histoire du cinéma italien, cette fois-ci en lien avec l'histoire des femmes. Ce sont les années 50, puis 60, des années remplies de contradictions, où les femmes se trouvent coincées entre une éducation patriarcale et des aspirations paritaires et libertaires. Comment le cinéma traduit-il cette situation ? Les figures féminines incarnent-elles ces tensions contraires ? Y a-t-il une correspondance entre la vie des actrices et les personnages qu'elles interprètent ? Quel est le parcours des femmes dans le monde du cinéma à cette époque-là ?

Ce sont là quelques unes des questions auxquelles le cours essayera de répondre dans une ambiance conviviale et ouverte à tout débat.

Pier Paolo Pasolini, Anna Magnani et les autres : cinéma et vie dans le cinéma italien moderne

Conférences avec vidéoprojection

10 jeudis de 9h45 à 12h15

 

début le 01.02.2024

225 € (3x75)